21 mai 2009

Extraction et NRBC dans le 63

La Protection civile 63 compte deux unités hyper spécialisées :

Un claquement de mains et l'équipe se met au travail, d'un seul mouvement. Rapide, mais sans précipitation. Méthodique. L'un des secouristes bloque la tête du pilote. Un autre, à califourchon sur le nez de la monoplace, dégrafe le casque avec précaution. Le collier cervical est en place. Un corset rigide vient bientôt soutenir le dos du pilote, toujours au volant.
Les gestes sont réglés comme du papier à musique et les extracteurs connaissent leur partition sur le bout des doigts. Les bras en l'air, retenus par une sangle, l'extraction du pilote proprement dite est imminente. À mon signal... soulevez ! La victime est déposée sur un brancard. Opération réussie : les secouristes ont mis moins de 5 minutes pour le sortir de son bolide. Sans aggraver les blessures éventuelles.
Il ne s'agissait en effet que d'une démonstration réalisée dans les locaux aubiérois de la Protection civile. L'association puydômoise, qui fête cette année ses 40 années d'existence, a tenu à montrer ce qu'elle sait faire de mieux, notamment au président de la fédération nationale de la Protection civile, Louis Lareng, qui avait fait le déplacement. Et que peu d'autres sont capables de faire.
Avec une trentaine de secoursites formées, l'équipe d'extracteurs de la Protection civile du Puy-de-Dôme est ainsi la plus importante de France. Agréée FFSA (fédération des sports automobiles), elle intervient régulièrement sur de nombreuses courses : 24 heures du Mans, Magny-cours, rallyes, circuit de Charade... Spécialement formée pour extraire en toute sécurité des pilotes qui viennent de se crasher à 100 ou 200 km\h.

Masque de protection, sur-chaussures, gants et tenue intégrale étanche de rigueur. La démonstration continue avec la deuxième « force spéciale » de la Protection civile 63. Unique en France, elle est composée de spécialistes de la décontamination NRBC (nucléaire, radioactive, bactériologique ou chimique), en lien avec l'Unité mobile décontamination hospitalière du CHU.
En cas d'accident ou d'attentat, ils peuvent être amenés à intervenir en renfort des services de l'État.

Sources: La Montagne